Dunkerque LNG

Présentation générale du site

Le terminal méthanier de Dunkerque est la propriété de Dunkerque LNG, filiale détenue à 61 % par un consortium composé du groupe d’infrastructures de gaz Fluxys, Axa Investment Managers – Real Assets, agissant pour le compte de ses clients, et Crédit Agricole Assurances, et à 39 % par un consortium d’investisseurs coréens mené par IPM Group en coopération avec Samsung Asset Management. Le terminal méthanier est exploité par la société Gaz-Opale, filiale de Dunkerque LNG à 51% et Fluxys à 49%.

 

Au 1er janvier 2021, Dunkerque LNG et Gaz-Opale comptent 77 salariés.

 

Mis en service en 2016 après un chantier de 5 ans, le terminal méthanier de Dunkerque s’étend sur 56 hectares, dont 20 pris sur l’avant-port ouest de Dunkerque.

Il comprend :

  • 1 appontement de réception des méthaniers, pouvant accueillir des bateaux dont la capacité est comprise entre 5 000 et 267 000 m;
  • 3 réservoirs de stockage de Gaz Naturel Liquide à – 163°C, chacun d’une capacité de 200 000 m3;
  • 5 regazéifieurs chargés de réchauffer ce GNL pour le transformer en gaz naturel. Pour cela, un tunnel creusé à 50 m de profondeur et long de 5 km permet d’acheminer une petite partie des eaux tièdes du CNPE de Gravelines ;
  • 1 ligne d’expédition du gaz naturel sur le réseau de transport de GRTgaz.

 

Le terminal méthanier de Dunkerque est directement connecté aux marchés Français et Belge. Il dispose d’une capacité d’émission de 13 milliards de m3 par an de gaz naturel soit l’équivalent de 20% de la consommation Française et Belge.

Risques liés à l'installation

Le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) est non toxique et non corrosif.

Les dangers du GNL sont uniquement liés à sa température, dite cryogénique (-163°C), et à l’inflammabilité de ses vapeurs (le gaz naturel).

La plage d’inflammabilité des vapeurs de GNL dans l’air est cependant très réduite : la combustion n’est possible que pour des mélanges vapeurs de GNL/air où la proportion en volume de vapeurs de GNL est comprise entre 5% et 15%.

Effet thermique

Inflammation des vapeurs de GNL

Effet de surpression

Un nuage de gaz dérivant vers une zone confinée susceptible de générer une surpression

Suis-je concerné par ces risques ?

 

La cartographie ci-contre indique les rayons des effets thermique et de surpression possibles en cas d’accident.

Mesures de réduction et de maîtrise des risques

Mesures techniques :

  • Bras de déchargement articulés, motorisés et équipés de systèmes de déconnexion d’urgence limitant la quantité de GNL libérée ;
  • Limitation des risques de fuite grâce au nombre réduit de brides dès la conception ;
  • Caniveaux de collecte des fuites de GNL reliés à des aires de sécurité sur l’ensemble du parcours des tuyauteries ;
  • Réservoirs de GNL à intégrité totale (béton précontraint et acier à 9% Ni), avec des points d’entrée et de sortie uniquement en haut des réservoirs ;
  • Equipements pour une maîtrise constante de l’état du GNL (densimètres, mesures de température, soupapes et raccordement au réseau de torches, contrôle de pression) ;
  • Quadrillage des installations par des détecteurs feu & gaz ;
  • Dispositifs d’arrêt d’urgence automatiques des installations et d’activation des moyens de protection incendie (rideaux d’eau, générateurs de mousse…) ;
  • Moyens de lutte contre l’incendie (réseaux incendie alimentés en eau douce et en eau de mer; rideaux d’eau, générateurs à mousse; …) ;
  • Canalisation d’émission de gaz naturel enterrée ;
  • Baie de chargement de camion-citerne GNL équipée de dispositifs de sécurité d’arrêt d’urgence automatique, de soupapes de sécurités à rejets collectés, de déconnexion et d’isolement d’urgence.

Mesures organisationnelles :

  • plan d’opération interne testé plusieurs fois par an, avec et sans la participation des pompiers ;
  • système de gestion de la sécurité pour la maitrise des accidents majeurs.

Moyens mis en oeuvre en cas d'accident/incident

 

  • Equipiers de seconde intervention présents 24h/24 formés sauveteurs secouristes du travail
  • 300 pompiers de la région formés aux feux de GNL ;
  • 4 camions de lutte incendie dont 1 à la caserne de Fort Mardyck ;
  • 2 véhicules légers de lutte incendie ;
  • 2 vedettes maritimes ;
  • Plus de 1 000 détecteurs de fumée, flamme, chaleur, gaz, froid ;
  • Surveillance permanente du site (réseau de vidéosurveillance et d’anti-intrusion) ;
  • Réseau incendie alimenté en eau de mer d’une capacité installée de 10 000 m3/h (ressource infinie) ;
  • Sirènes (secourues par un circuit indépendant) permettant d’alerter le voisinage.

Principales réglementations

Les principales réglementations auxquelles le site est soumis sont :

  • La directive Européenne SEVESO III
  • L’arrêté préfectoral accordant à Dunkerque LNG l’autorisation d’exploiter le terminal méthanier de Loon-Plage, obtenu le 9 avril 2010
  • L’arrêté préfectoral instaurant une servitude d’utilité publique à la périphérie du terminal méthanier
  • L’arrêté préfectoral complémentaire du 18 février 2019 donnant acte de l’étude de dangers mise à jour en 2018

 

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